ELIOTT ► i don't give a damn 'bout my bad reputation.

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« ELIOTT SULLY BLACKBIRD »

❝ love doesn't look with the eyes but with the mind ❞

Date et lieu de naissance. ✎ 13 septembre 1986 à Cody, Wyoming Âge ✎ 24 ans Occupation ✎ étudiant en médecine. Orientation sexuelle ✎ hétérosexuel. Statut social ✎ célibataire. Groupe ✎ I DON'T CARE AND I LIVE MY LIFE AS I WANT

Spoiler:

→ YESTERDAY I DIED, TOMORROW'S BLEEDING

« Un de plus s'il vous plait » Et pour une énième fois, on remplissait mon verre d'alcool pour que je l'engloutisse comme un ogre. Combien de verres avais-je pris ? Je ne comptais même plus, c'était impossible. Il y en avait tellement .. Mon esprit était brumeux, mes pensées ne circulaient plus correctement et je ne me souvenais jamais de ce que j'avais pensé juste avant. Le barman semblait me regarder avec des yeux de chien battu à chaque fois que je lui demandais une autre tournée et je détestais avoir à faire pitié. Je n'étais pas ce genre d'homme qui aimait se plaindre et que tout le monde le réconforte comme ils pouvaient. Je n'aimais pas qu'on prête attention à moi, et si on me laissait en plan tout seul au fond d'une grotte, cela m'irait à merveille. La personne à qui je pensais encore une fois, alors que j'enfilais tous ces verres d'alcool ? Lou. Ma chère Lou. Il y avait un poème à propos d'une femme nommée de la même façon, mais bourré comme j'étais, je ne m'en souvenais plus, et même pas du nom de l'auteur. J'avais été un tel idiot ! Comment j'avais pu me laisser aller de la sorte, aller coucher avec une autre femme alors qu'elle était parfaite pour moi ? Je posais le verre sur le comptoir, vide, et en demandais un autre. Rapidement, le barman me versa un liquide transparent et je le buvais cul sec. Il me brûla la gorge, mit ma poitrine en feu, mais au final, il me faisait oublier. Oublier cette vie misérable, oublier que j'étais un pauvre alcoolo qui n'avait plus les yeux en face des trous lorsqu'il buvait, et que chaque soir, je me retrouvais avec une autre femme dans mon lit. Et ce soir là, ce n'était pas une exception à la règle. D'ailleurs, alors que je pensais qu'il fallait que je me mette à la chasse, une jeune femme s'assit à côté de moi au bar et prit la parole. « On boit seul ? Pour oublier je parie. » « Gagné. Vous êtes ? » « Je ne donne pas mon nom aux inconnus. » Elle me fit un clin d'œil et je me renfonçais sur mon siège.

Elle était adorable. C'était une rousse aux formes charnues qui ferait baver n'importe quel homme qui était capable d'imaginer ce qu'il y avait sous ces vêtements. Elle transpirait la confiance en elle et peut-être qu'elle avait raison, car avec ce corps, elle aurait pu faire tomber tous les hommes dans le bar. Dont moi. Je ne m'intéressais plus aux relations sérieuses mais seulement aux relations charnelles, qui étaient beaucoup plus simples et moins prise de tête. C'était évident, il n'y avait rien de compliqué à propos du sexe, ce n'était qu'une action mécanique dont tout le monde comprenait les ficelles. Il n'y avait rien à cacher, pas besoin de mentir, on se mettait littéralement à nu et on montrait uniquement ce que l'on voulait à la personne en face, sur notre personnalité. Parfois, il n'y avait même pas besoin de montrer quelque chose, ce qui était le plus facile à gérer. Cette fois-ci, je me disais que je pourrais laisser échapper quelques bons sentiments car cette femme me semblait charmante. « Vous me payez mon cocktail ? » Je regardais la substance qui était contenue dans son verre. C'était de couleur vert, cela n'avait pas l'air très appétissant et surement que c'était chimique à souhait. Mais avec un sourire, je hochais la tête comme un idiot. Elle devait penser que j'étais comme tous les autres et que j'allais tomber dans son filet, sauf que c'était elle qui se dirigeait vers le mien comme une mouche dans une toile d'araignée. Elle posa sa main sur ma cuisse et je baissais le regard pour voir sa main aller et venir sur mon pantalon, sans doute dans le but de me montrer ce qu'elle attendait de moi et de m'exciter. Cela ne me faisait absolument rien, j'avais eu tellement d'expériences de ce genre et j'étais tellement bourré qu'une fille très jolie ou une moche n'arrivait pas à me faire le moindre effet avec un petit geste comme cela. Néanmoins, je rigolais doucement pour lui montrer que j'appréciais et passais une main dans son dos pour toucher sa peau sur son dos nu. Elle était douce, et cela me rappelait la peau de Lou. Il ne fallait pas que je pense à elle, je me faisais du mal.

Je me levais de mon siège pour me diriger à l'extérieur, tout en tenant la main de ma dulcinée d'une nuit. Je ne leur accordais pas tellement d'importance que cela. Il y avait des gars qui se comportaient avec les femmes comme si elles étaient la prunelle de leurs yeux alors qu'ils la jetteraient dès le lendemain, mais avec moi c'était clair, elles n'étaient pas des objets mais non loin de là. Il fallait que les limites soient définies dès le début et c'était ainsi que je voyais tout. Ainsi, elle me regardait langoureusement et je lui adressais des regards en coin, lorgnant sur son décolleté pour voir la marchandise. Elle avait un bon bonnet, pas que cela soit réellement quelque chose d'attirant pour moi. Je vous l'ai déjà dit, je ne faisais plus cas de ce genre de choses, surtout dans un état où je ne marchais plus très droit. Je commençais à traverser la route devant le bar sans regarder, n'y pensant pas vu le taux d'alcoolémie de mon sang, et j'entendis un cri derrière moi. Je n'avais pas remarqué qu'elle ne m'avait pas suivi, tellement j'étais renfermé dans mes pensées. « Attention ! » Je me retournais et voyais soudainement des lumières qui m'aveuglèrent. La prochaine chose que je remarquais était une vive douleur au niveau de mes côtes, et je me sentais rouler sur une surface en métal. Quelques instants plus tard, je me réveillais dans une chambre d'hôpital. Sauf que cela ne faisait pas quelques instants, mais bien quelques jours que j'étais dans ce lit. Personne à mes côtés, car je n'avais personne. J'étais seul. Et c'est là que l'évidence vint dans mon esprit : il me fallait Lou, à tout prix.