KEASS ϟ 'n tell.

© purple river.
« FOLLITH-PREWETT, KEASS »

❝ you can't always get what you want, honey. ❞

Date et lieu de naissance. ✎ Je suis né un quinze mai 1990 à Oxford, en Grande Bretagne. Âge ✎ Je n'ai que vingt ans à peine, et semble déjà être formé pour devenir un grand monstre. Occupation ✎ Je m'occupe du vieux studio de photographie que possède ma mère, très malade. Heureusement que j'aime ce que je fais. Orientation sexuelle ✎ Les médecins prétendent que je ne suis intéressé que par la race canine, mais c'est faux. J'aime les femmes, mais je peux aussi être attiré par des garçons si l'envie me prend. Bisexuel, vous dîtes ? Voilà. Statut social ✎ Vous voulez savoir si je suis célibataire, c'est cela ? Et qu'est-ce ça vous apporte de le savoir ? Bref, je vais quand même vous répondre, je suis en relation libre. Groupe ✎ I have decided to change my life.

Spoiler:

→ YESTERDAY I DIED, TOMORROW'S BLEEDING

Nous étions jeunes et innocents. Âgés de seulement huit ans, l'espace entre nos deux visages se réduisait de plus en plus. La brise légère venait frapper nos douces joues, les arbres et oiseaux chantaient au rythme du courant de la rivière qui se trouvait aux côtés des deux tourtereaux naïfs. Main dans la main, épaule contre épaule. C'était un Mardi, je m'en souviens comme si c'était hier, putain. J'avais juste un T-shirt et un slip, et des nouvelles chaussettes que je montrais avec fierté. Ma compagne portait, elle, une belle robe rose en soie, accompagnée d'un magnifique sac décoré de dentelles importées d'Allemagne. Nous pouvions discerner que le jour se couchait peu à peu mais nous ne nous inquiétons que très peu de ce détail. L'important demeurait dans le fait de vivre le moment présent. Et cet instant se présentait comme étant le meilleur de ma piètre vie. Je lui souriais, elle me répondait en me caressant les cheveux virevoltants. Je n'arrivais pas à distinguer la couleur de ses yeux - elle changeait selon le temps, celui d'Oxford se montrait particulièrement capricieux -, mais les miens frétillaient de bonheur. Elle avait ses poupées sur les genoux, j'avais ma collection de voitures dans les poches. Plus aucun bruit ne nous dérangeait, aucune présence humaine étrangère, non : rien que nous deux, nous échangeant des regards malicieux. Soudainement, la princesse se repoudrait, puis me regardait profondément. Que je n'aimais pas ces moments. Non pas que cela me déplaisait, mais j'étais tellement amoureux d'elle que ses manies me mettaient mal à l'aise, je voulais la serrer dans les bras, l'empêcher d'être aussi parfaite. Ses lèvres pulpeuses surmontées d'une couche de baume s'approchaient dangereusement des miennes, tremblantes. Que devais-je faire ? M'enfuir, ou affronter la réalité avec courage ? Je restais stoïque face à cet élan de passion. Plus que quelques secondes avant la fusion des deux corps. Enfin. Nous étions enfin en train de nous ... « Keass ! Tu n'arrêteras donc jamais de dormir quand il ne le faut pas ! Winnifried est venu te voir un peu, alors ne fais pas la tête comme l'autre fois et sois sympa. »

Tout cela n'était qu'une rêve, bien entendu. Soupir. J'étirais doucement mes frêles jambes et sautait du lit amèrement. Le regard dur et les poings fermés que j’arborais ne signifiait rien de bon pour les deux familles qui discutaient au rez-de-chaussée. Ma chère cousine venait de me réveiller telle une malpropre pour des personnes que je ne pouvais pas sacquer. La famille Paddington faisait partie des fratries les plus fermées et nobles de la ville, même au 21ème siècle. Nous n'étions pas plus pauvres qu'eux mais nous savions nous contrôler. Eux, ne désiraient qu'une reconnaissance non méritée, mais ce n'était pas mes affaires. N'empêche que les trois ans Paddington me sortaient par les trous de nez. Surtout la seconde, ainsi que la seule fille : Winnifried. Une véritable saleté, je vous le dis. Elle se comportait mal envers tous, mais personne ne devait la contredire, sous peine d'être soi-même haï par les parents, et aucun individu normalement constitué ne désirait une fin aussi atroce. Les escaliers devenaient de plus en plus mesquins et me faisaient soudainement descendre plus rapidement ; cette fille m'intéressait tellement que j'avais fait l'effort de rester en pyjama afin qu'elle remarque l'étonnant intérêt que je lui portais - ceci est ironique - . Les cheveux hirsutes et le teint blafard, je pénétrais dans le salon le pas lourd et saccadé, n'adressant la parole à aucun Paddington, en encore moins à cette sorcière. Elle ne cessait de me suivre avec ses pupilles grandes ouvertes. Tout ce qu'elle voulait, c'était que je vienne m'abaisser à son misérable niveau, que nous nous battions encore une fois, qu'elle prône le pouvoir des femmes, qu'elle me fasse passer pour le macho de service, qu'elle gagne comme toujours et que je ne puisse pas sortir pendant une semaine. Un schéma habituel qui risquait de se reproduire aujourd'hui, car je n'étais pas dans la meilleure disposition pour l’accueillir les bras grands ouverts. J'ouvris le placard d'en haut de la cuisine et prit la dernière boîte de céréales qui restait, pour ensuite m'asseoir et manger ce délicieux petit déjeuner avec plaisir. Les autres me défiguraient avec dégoût mais peu m'importaient les pensées malsaines de chacun : mes céréales respiraient la joie de vivre. Bien sûr, cette phrase était vraie avant qu'une main vienne se déposer sur ma tête, puis deux. Ces doigts fins et sournois qui me tripotaient les brins de cheveux un par un, et qui les faisaient tournoyer. Je connaissais ce toucher par coeur, et savoir qui se trouvait derrière moi me rendait encore plus irritable. C'était simple : soit que je la frappais, soit mes céréales finissaient dans sa gueule. Verdict ? « Don't' you want to kiss me ... Keass ? Toujours un plaisir de te voir, toi et ta légendaire politesse. Comment se porte mon voisin préféré ? » Elle commençait à me toucher le torse, cette situation ne pouvait continuer plus longtemps. Mais au lieu de déclarer une guerilla comment elle le voulait tant, je ne fis que lui prendre la main et la déposa délicatement sur la table. Après quelques secondes de mains entrelacés, je la lâchais, laissant apparaître de légères tâches rouges sur ses joues. Avait-elle chaud ? En tout cas, elle ne paraissait être satisfaite. Normal, je voulais sincèrement éviter que la journée se termine mal. Alors elle aurait à affronter à Keass sympathique, pour une fois. « Avant que tu fasses cette blague de merde, tout allait mal. Mais ton humour me fera toujours chavirer, Winnie ! » « Tant ... mieux, Prewett. Tant mieux. » Toute cette bonne entente cachait forcément une entourloupe. J'avais vu parfaitement juste.

« Je ne peux pas, Maman. Tu m'imagines, prendre un avion avec Satan ? Et puis, malade comme tu es, je ne peux pas te laisser seule. ... C'est une vraie diablesse, je refuse de l'accompagner ! » Vous vous demandez sûrement pourquoi je n'étais pas très content d'être en vie ce jour-là. Et même si vous vous en foutez, je vais vous le dire. Ce que je ne vous ai pas dit, c'est que Winnifried était d'origine américaine, du Wyoming plus exactement. Elle n'avait emménagé à Oxford que depuis cinq ans, mais nos deux mères se connaissaient depuis la naissance. La visite de la famille Paddigton chez moi - voir anecdote précédente - n'était pas anodine. Je savais pas que l'on souhaitait plus que de me demander si l'herbe demeurait plus herbe dans mon jardin. Ils ne paraissaient pas du tout clairs, et j'eus raison de ne pas leur faire confiance. Le soir même, ma mère était venue me voir pour m'annoncer qu'un couple d'amis qu'elle connaissait très bien venait de se suicider ensemble dans leur chambre. Une nouvelle tragique qui n'avait apporté que de mauvaises conséquences. Ma mère et les Paddington se portaient très mal, y compris Winnie, qui sombrait dans une dépression peu habituelle. Elle qui semblait si forte, si brave, devenait une loque. Elle avait besoin de faire le deuil de ses proches amis, et l'une des étapes de cette consolation était de se recueillir sur la tombe des deux mariés. Malheureusement, aucun Paddington ne pouvait se résoudre à laisser leur travail pour accompagner Winnie, je semblais être le seul qui était capable de prendre cette responsabilité. Une décision dure à prendre. Partir avec elle signifiait beaucoup de contraintes. Je devais laisser mes parents, mes amis, mes études, pour assister à l'enterrement de personnes que je connaissais à peine avec une fille qui ne méritait pas mon attention et qui mangeait du serpent au dîner. Quelle aubaine. Mais si je refusais, ma mère se serait mis en colère, et cela n'aurait pas amélioré son cas. Alors, après de dures négociations ( ou : trois semaines sans vaisselle et des jeux ), j'acceptais de partir aux Etats-Unis avec Winnifried. Je partais à contre-coeur, pour tout vous avouer. Et pour être encore plus honnête, ce couple décédé, je n'en avais rien à faire. Après tout, ils ne faisaient pas partie de mon cercle restreint de connaissances, et le simple fait qu'ils aimaient les Paddington m'effrayait plus qu'autre chose. Mais je le faisais pour ma mère, et pour visiter d'autres contrées. « C'est compatissant de me comparer à Satan, Keass, ça fait toujours du bien de se sentir aimé. » « Déconne pas, Winnie, je ne t'ai jamais aimé, c'est pas aujourd'hui que je vais changer, et c'est pas un voyage tous les deux qui nous fera danser sous les Tropiques. » « Cela tombe bien, c'est réciproque, bouffon. Personnellement, j'arrive là-bas, et je te lâche comme une merde. Tout ce que tu mérités, quoi. Et la même chambre, c'est hors de question, je vais dormir chez des amis. » « Arrête de faire semblant d'avoir des amis, tu es associable et contre le genre humain. » Trois jours plus tard, nous achetions nos billets classe économique et partions en direction du Nouveau Monde.

La mort de ces deux personnes datent d'un an déjà, mais j'ai l'impression que la cérémonie date d'hier. Je sens encore le parfum de feuilles mortes qui frôlait mes narines sensibles que portait Winnifried, toute habillée de noir ce jour-là. Seul son ruban dans les cheveux était blanc, car selon elle, l'espoir vivait encore dans son coeur. Elle voulait surtout se la jouer excentrique. Je me souviens m'être installé à côté d'elle, le visage fermé. Par signe de considération - ce n'était quand même pas un jour jovial -, ma main termina sa route enlacée dans la sienne. Merde. Mon souffle s'était arrêté, mon coeur battait de plus en plus rapidement. Non pas que j'étais nerveux mais j'avais déjà ressenti cette peau quelque part. Je ne savais où, alors tous les lieux rencontrés dans mon enfance revenaient à la surface. La piscine municipale, le terrain de sport, le parc, la cour de récréation, la bibliothèque, le ... Oui, c'était ça. Tout me revenait en un clin d'oeil. Ma main se resserra un peu plus. Winnie me fixait amèrement, je crois que je lui faisais un peu mal. Mais c'était tellement intense. Je savais où j'avais déjà senti cet épiderme, et connaître la vérité me tourmentait l'esprit. Mais je devais en avoir le coeur net avant de me faire de fausses conclusions hâtives comme j'en ai souvent l'habitude. La cérémonie terminée, nous nous étions retrouvés dans un petit restaurant face aux montagnes de Cody. Je devais avoir la réponse à ma question, et ce, dès maintenant. « Winnie, ma question va être sûrement déplacée, mais tu aimes la dentelle ? » « Depuis quand tu te préoccupes de mes goûts, Prewett ? Mais pour te répondre, oui, j'aime la dentelle. » « Tu n'as jamais connu un petit garçon quand tu étais enfant ? Il portait toujours des voitures de collection sur lui, et te retrouvait souvent dans un parc. » « Attend voir ... mais oui ! Il s'appelait ... voilà, c'était Jean. » « Jean ? » « Oui, Jean merde tes questions à deux balles et tes sous-entendus pervers concernant les filles qui aiment la dentelle. Je ne te croyais pas comme ça, Keass. » Mais quelle conne, celle-là. Je ne savais pas pourquoi, mais je pressentais que mon rêve n'était peut-être pas qu'un fruit de mon subconscient, et que cette scène avait été réelle. Mais si Winnie était bien la fille du parc ? Cela voudrait dire que ... je suis fou amoureux d'elle ? Et Winnie aurait des sentiments pour moi aussi ? Foutaises, enfin, cela serait carrément démesuré. Mais je crois qu'à Cody, tout est possible, même ce qui parait saugrenu. Alors patientions, et nous verrons bien. Winnie et moi habitons Cody depuis maintenant un an, et j'essaye à tout prix de convaincre Winnie de repartir en Angleterre, mais elle souhaite attendre et aider les familles à repartir d'un bon pied après ce drame. Une diablesse qui se déguise en ange salvateur, nous ne pouvions espérer mieux, n'est-ce pas ?

TOUTES LES ICONES VIENNENT DE BAZZART.

BIENVENUE parmi nous & bonne chance pour ta fiche KEASS ϟ 'n tell. 1594

Par contre, il y a déjà un membre qui a pris Hugh mais il n'a pas demandé de réservation donc tu as tout à fait le droit de tenter Wink

On prendra la meilleure fiche KEASS ϟ 'n tell. 48518

Merci beaucoup !

Bienvenue

Merci

PS; en fait, je ne sais pas du tout qui prendre ... KEASS ϟ 'n tell. 2987

On est là pour t'aider si besoin est.
Bienvenue. (:

BIENVENUE

Merci

Bah je sais pas trop, j'ai choisi Marcus Hedbrandh pour le moment, je pense que je vais le garder, il représente bien mon idée de personnage, même si je voulais un avatar plus " âgé ". Je recherche plutôt des célébrités faisant timide, pas sûre d'elle, quoi.

et même si tu changes d'avis dans le fond

Je vais garder Marcus, alors, merci beaucoup KEASS ϟ 'n tell. 48518

Bon, voilà, j'ai essayé de rétablir ce que j'avais écrit au brouillon et ce qui se trouvait dans ma tête ( oh my god que c'était fouilli ), et j'ai terminé. I love you

Joli fiche que je valide avec plaisir KEASS ϟ 'n tell. 474142

Merci !

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